S10 | PFE | Tour de Logements

Alger | Algérie

Atelier | Stéphane Fernandez - Jean Michel Fradkin

Février 2020 - Octobre 2020

​

Pour marquer le projet de socle dans la baie d’Alger, et repositionner la Casbah dans la ville, une tour de logements est imaginée comme un signal urbain.

Cette verticalité fait sens à Alger, elle s’adresse aux minarets des mosquées, mais aussi aux grands projets architecturaux de la ville. 

 

La tour est pensée comme un empilement de blocs créant une masse qu’il faut habiter. 

​

L’entrée est commune aux bains, en souterrains, et aux logements. Tout les étages sont travaillés en duplex. Au R+1, comme en attique, on retrouve des étages partagés pour les habitants. 

 

Cette tour est conçue comme un synthèse verticale de la Casbah, de son échelle urbaine, jusqu’à celle du logement.
On circule dans les étages par des escaliers étroits, à l’image des ruelles, pour arriver sur des paliers partagés, rappelant les placettes du quartier. 

​

Les entrées des logements sont imaginées comme les squibahs, chicanes de l’habitat traditionnel qui filtrent et intimisent.

Les services (pièces humides, cuisine, circulation, rangements, etc.) se retrouvent dans les masses pour libérer les lieux de vie (salons, chambres, salle à manger, etc.).

Les blocs de service, épais, libèrent de grandes terrasses extérieures qui font échos aux patios de la Casbah. Grâce à la hauteur de la tour, elles s’ouvrent sur l’extérieur en conservant l’intimité nécessaire de la famille. 

 

D’un étage à l’autre, les modules de logements varient en fonction de la répartition des chambres sur le niveau haut. Le T5 reste le module le plus répété, car il est le plus adapté au schéma familial multigénérationnel des algérois.

 

De l’extérieur, la tour est minérale, coulée en béton sableux. Un joint creux souligne les étages et donne l’impression d’empilement de blocs. En coupe, le décalage des planchers accentue cette impression.

 

L’ombre des terrasses renforce cet effet massique de la tour.